La réjouissance des employés de Radio-Canada a été de courte durée après l’annonce de l’enveloppe de 675 millions de dollars du gouvernement fédéral pour Radio-Canada.
Le PDG, Hubert T. Lacroix a indiqué à La Presse qu’il ne reviendrait pas sur son plan de compressions.
Devant cette nouvelle donne budgétaire, le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) réclame un arrêt immédiat des coupures.
Il est inacceptable de poursuivre cette logique qui â saigné les employés durant les dernières années, alors que la réalité financière vient de changer.
Les employés de Radio-Canada souffrent encore aujourd’hui des coupes subies depuis 2009 et on leur annonce qu’on va couper davantage.
Le plan 2020 de M. Lacroix prévoit en effet la suppression d’un millier de postes supplémentaires.
Force est de constater que M. Lacroix est l’homme des coupures, pas celui du maintien des emplois.
Par ailleurs, le SCRC appelle la direction de renoncer à son projet de vente de la Maison de Radio-Canada.
Dans une interview à RDI Matin le 23 mars, M. Lacroix, n’a pas voulu s’exprimer clairement sur la vente de la Maison de Radio-Canada, se contentant de dire que toutes les options étaient sur la table. Pourtant, un processus de vente est lancé, une firme de courtage est engagée et une douzaine d’offres ont été déposées.
La formule « virage numérique » tant répétée ne se fera pas sans les employés de Radio-Canada. Pour assurer ce virage, il est primordial d’investir, notamment, dans la formation de ceux et de celles qui font vivre Radio-Canada quotidiennement.
Nous avons constaté aussi que dans ses déclarations, M. Lacroix ne répond pas clairement au sujet de la production interne à Radio-Canada. L’annonce récente de la fin de L’Auberge du chien noir signe-t-elle la mort de la production radio-canadienne?
Le SCRC, représentant de plus de 3000 employés au Québec et à Moncton, souhaite être impliqué dans l’élaboration des projets engageant l’avenir du producteur et diffuseur public.
Rappel des faits
Nous souhaitons rappeler que c’est de façon continue que le SCRC, Tous amis de Radio-Canada et la CSN ont interpellé le gouvernement fédéral afin que ce dernier réinvestisse dans la Société Radio-Canada.
À titre d’exemple, nous pouvons citer le livre blanc sur la gouvernance de Radio-Canada accompagné d’une pétition populaire, qui a été déposé au Parlement pour l’interpeller sur l’urgence d’agir. Les spectacles de soutien dans tout le Québec et à Moncton et la marche citoyenne du 16 novembre 2014 à Montréal. Enfin, la marche de Montréal à Ottawa en octobre 2015 pour la sauvegarde de Radio-Canada.
Pendant que la haute direction de Radio-Canada administrait les coupures imposées par le gouvernement conservateur depuis 2009, c’est le SCRC appuyé par Tous amis de Radio-Canada et la CSN qui ont bataillé à tous les niveaux pour un financement stable et pluriannuel du producteur et diffuseur public.