English version is following
Le saccage annoncé de Radio Canada International devait prendre effet le 1er avril, mais les collègues qui s’attendaient à perdre leur poste ont appris à 24 heures d’avis qu’ils auront un sursis de 15 jours, peut-être plus.
La direction de Radio-Canada est en effet incapable de mettre en place la restructuration qu’elle a annoncée début décembre et qui doit résulter en la suppression de 13 postes permanents et de 3 postes contractuels.
Une telle annonce à la dernière minute et l’incertitude qui l’accompagne sont la preuve du manque de sensibilité et de respect de Radio-Canada/CBC à l’égard des personnes visées. Mais la façon dont sera mise en œuvre la réforme de RCI suscite aussi des questions syndicales importantes.
Il est question d’automatiser l’alimentation des conducteurs de nouvelles de RCI, dont une grande partie du contenu sera traduit des sites de nouvelles de CBC et de Radio-Canada. Qui fera le choix des nouvelles à traduire et à mettre en valeur dans la section RCI? Quant aux journalistes sur le terrain, aux dernières nouvelles, aucun secrétaire de rédaction ni responsable des affectations n’encadrera leur travail. Le communiqué de presse de Radio-Canada parlait d’un encadrement par le rédacteur en chef. Or, l’affectation et la révision sont des tâches qui doivent être exécutées par des membres du STTRC et non par des cadres.
De plus, comme l’a dénoncé le président du STTRC, Pierre Tousignant, lors des audiences du CRTC sur le renouvellement des licences de Radio-Canada, RCI s’adressera désormais à des communautés culturelles du Canada, ce qui va à l’encontre du mandat qui lui est donné par le gouvernement fédéral, c’est-à-dire de produire et diffuser une programmation à l’intention d’auditoires étrangers. Cette transformation du mandat de RCI est dénoncée par 45 anciens ambassadeurs du Canada à l’étranger et par de nombreux spécialistes des affaires internationales.
La haute direction de Radio-Canada a récemment admis avoir laissé tomber RCI pour investir dans le développement des plateformes numériques de CBC et de Radio-Canada.
Depuis le début de cette saga, le STTRC demande à Radio-Canada/CBC de mettre la transformation de RCI en pause et d’entreprendre une réflexion en profondeur sur la façon de réaliser le mandat qui lui est donné par la loi.
RCI’s botched transformation
The announced rampage of Radio Canada International was set to take effect on April 1, but colleagues who expected to lose their jobs were told 24 hours notice that they will have a 15-day reprieve, perhaps longer.
The management of Radio-Canada is in fact unable to implement the restructuring it announced at the beginning of December and which should result in the elimination of 13 permanent positions and 3 contractual positions.
Such a last-minute announcement and the uncertainty that accompanies it are proof of Radio-Canada / CBC’s lack of sensitivity and respect for the people concerned. But the way in which RCI’s reform will be implemented also raises important trade union questions.
There is talk of automating RCI news feeds, much of the content of which will be translated from CBC and Radio-Canada news sites. Who will choose which news to translate and highlight in the RCI section? As for journalists in the field, according to the latest news, no lineup editor or assignment editor will oversee their work. The Radio-Canada press release spoke of supervision by the editor-in-chief. However, assignment and review are tasks which must be carried out by members of the STTRC and not by management.
In addition, as the president of the STTRC, Pierre Tousignant, denounced during the CRTC hearings on the renewal of Radio-Canada’s licenses, RCI will now address cultural communities in Canada, which goes against of the mandate given to it by the federal government, that is, to produce and broadcast programming intended for foreign audiences. This transformation of RCI’s mandate has been denounced by 45 former Canadian ambassadors abroad and by numerous specialists in international affairs.
Senior management at Radio-Canada recently admitted that they had abandoned RCI to invest in the development of CBC and Radio-Canada’s digital platforms.
Since the beginning of this saga, the STTRC has asked Radio-Canada / CBC to put the transformation of RCI on hold and to undertake an in-depth reflection on how to carry out the mandate given to it by law.